Ça fait au moins 3-4 ans que je tombe régulièrement sur un article, un entre filet, une publicité ou une amie qui parle du Monastère des Augustines et que je me dis « mautadit, il faut que j’y aille!! ». Mais à chaque fois, le courage me manque et aussi les préjugés me bloquent….
Ce genre d’endroit, avec plein de madames qui se contemplent dans le vide, qui ont l’air béat de thalasso-taponnage, j’avoue que ça me tape et ça m’éteint. Autant vous le dire, vous ne me verrez jamais dans les spas!
Mais qu’est-il arrivé pour que je me retrouve ici, avec ma belle grande, pour un 24hres de grande contemplation et de grand repos?
Ma bonne amiga MC travaille aux cuisines de ce magnifique établissement. Elle m’a dit: détrompe toi mamie! Il ne s’agit point d’un endroit de perdition comme tu l’imagine. Le monastère est dans le recueillement et la vie. Tu y trouveras ressourcement et grande paix!
Ok ok! Elle ne parle pas tout à fait comme ça mais l’essentiel de son message était tel que dit.
Il faut comprendre que l’hôtel veut reprendre la tradition des soeurs soignantes dont les valeurs de compassion et de respect se perpétuent.
Alors, n’écoutant que mon courage, j’ai offert à ma belle grande, elle même très spirituelle, une belle nuitée, accompagnée des 3 repas, dans une chambre au décor traditionnel et dénudé, afin que nous découvrions ensemble cet endroit magnifique empreint d’une histoire grandiose.
Nous sommes arrivées vers 16:00. Le temps de relaxer quelques minutes, nous sommes allées participer à la messe des quelques soeurs restantes (elle étaient trois) dans cette magnifique chapelle où jadis il devait y avoir une bonne centaines de soeur.
Tandis que les 3 soeurs chantaient leur foi, j’essayais d’imaginer ce que nous aurions entendu si tous les bancs de la chapelle avaient été remplis. Si plus d’une centaine de soeurs avaient chanté en harmonie. C’aurait été vraiment impressionnant!
Les petites soeurs (oui elles sont toutes menues et vieillottes) se sont mises à chanter en s’accordant sur un petit clavier qui sonnait comme un jouet pour enfant. Elle avaient le ton très aiguë et les R très rrrrrrroulants. La prononciation d’une autre époque aussi. Genre années 60. Très fascinant pour la linguiste en moi.
Ça laisse à penser que la vie cloîtrée doit créer une bulle temporelle qui maintient les soeurs dans un temps… indéfini (?). Difficile à dire mais très intéressant.
Après les vêpres (messe du soir pour les ignares) nous avons glandé tranquillement jusqu’à la salle à manger, le Vivoir. Nous avons un accès VIP grâce au forfait que nous avons. Zap la carte et nous pouvons nous servir au buffet sans vergogne et sans limite.
Mais j’avais une demande spécial. Un limonadier… et oui, erreur classique… j’avais oublier mon ouvre bouteille pour le petit vino tinto qui m’attendait à la chambre.
L’apero terminé, nous sommes allés nous régaler au Vivoir. Un resto vraiment différent où le buffet offre des plats frais du jour avec des accompagnements succulents. Mais si rien ne nous tente, la carte est gigantesque et on peut y prendre ce qu’on veut!
Comme un tout inclus finalement!! Un tout inclus de paix, de tranquillité, de nourriture bio et locale.
Il fait -28, on est dans un bâtisse datant du 17ieme siècle et toute l’ambiance est chaleureuse! Génial!
Demain? Relaxe, marche dans le vieux, déjeuner, visite guidée du monastère, relaxe, lecture, lunch, relaxe, blog, fin…
Gambadages et mémérage! 